Compte-rendu du Conseil communal du 28.05.2018

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Lundi 28 mai 2018

Le Conseil du mois de mai a été marqué par plusieurs temps forts : une interpellation citoyenne sur l’avenir du quartier Molinvaux-Naniot, la présentation des comptes 2017, une communication importante sur la salle de consommation à moindre risque, ainsi que la désignation par le Conseil communal du consortium qui réalisera l’Eco-quartier de Coronmeuse.

J’ai également répondu à plusieurs interpellations dont vous trouverez la retranscription intégrale en bas de page.

L’une d’entre elles concernaient le Règlement général de protection des données, dont vous avez certainement entendu parler. La Ville de Liège, en coordination avec le CPAS et la Police, avance bien dans ce vaste chantier, puisque plusieurs actions importantes ont été prises en la matière, dont la nomination d’un Data Protection Officer et l’information des services concernés. Vous trouverez plus d’informations sur ces actions dans la réponse que j’ai adressée à Jean-Pierre Goffin.

Quel avenir pour le quartier Molinvaux-Naniot ?

Plusieurs habitants du quartier Molinvaux-Naniot, se sont inquiétés de l’avenir de plusieurs parcelles situées entre les rues du Ventilateur, Molinvaux et des 14 Verges. Actuellement consacrées à la production maraîchère, elles ont en effet été mises en vente par leurs propriétaires (privés) et susciteraient l’intérêt de promoteurs immobiliers.
Je ne vais pas faire durer le suspense, je pense qu’un développement immobilier à cet endroit n’est ni évident, ni pertinent.

Je l’ai dit à plusieurs reprises, il est nécessaire d’utiliser au mieux les espaces disponibles sur le territoire communal afin de diminuer notre empreinte sur l’environnement. C’est l’un des enjeux majeur du développement durable et il a été inscrit au cœur de deux documents qui orientent l’action du Collège  à long terme : le schéma de développement territorial de l’arrondissement, ainsi que la synthèse du projet « Réinventons Liège ».

Ainsi, les parcelles concernées et le terril Sainte-Barbe adjacent présentent une superficie importante d'un seul tenant, à laquelle on peut rajouter un ensemble de terrains actuellement cultivés situés entre les rues Longue et Haute. C’est un élément rare à Liège. L’intérêt d’y maintenir une activité agricole constitue donc un enjeu important.
Par ailleurs, ces terrains ne sont actuellement pas suffisamment équipés en vue d’être urbanisés et sont soumis à différentes contraintes : un réel enclavement en intérieur d’îlot, une accessibilité très limitée et une pression automobile réelle dans le quartier, une connexion insuffisante en transports en commun… A cela s’ajoute encore le relief vallonné la présence potentielle de puits de mine.

Malgré ces contraintes fortes, j’ai été obligé de préciser qu’étant donné le contexte électoral actuel, le mécanisme de l’interpellation citoyenne avait ses limites. J’ai donné la position de l’actuel collège mais il est important que le collectif reste mobilisé et interpelle les différents partis politiques pour connaitre qui liera le futur collège et le futur conseil communal

Des moyens pour la salle de consommation à moindre risque

Le 29 janvier dernier, j’ai demandé au Conseil communal de se positionner quant à l’opportunité d’ouvrir une salle de consommation de drogue, dite à moindre risque. Le Conseil  communal s’est prononcé en faveur de cette mesure à l’unanimité.
Comme je l’ai déjà dit, les objectifs sont avant tout de réduire les nuisances engendrées par la toxicomanie de rue et de réintégrer la consommation dans un cadre qui permette une prise en charge sociale et sanitaire.

Depuis plusieurs semaines, j’ai effectué de nombreuses démarches vers les autres niveaux de pouvoir, région et état fédéral, qui ne se sont jamais emparés de la question jusqu’ici. J’ai rencontré les Ministre Maggy Deblock et Koen Geens. J’ai sensibilisé (une nouvelle fois) les parlementaires wallons et fédéraux.

Finalement, il semblerait que ces efforts portent leurs fruits. Le Parlement wallon a adopté une motion visant à la mise en place d'expériences-pilotes en la matière dans les grandes villes wallonnes. Les lignes bougent !

Quant au Conseil communal de Liège, il poursuit son chemin et a désigné à l’unanimité la fondation Tadam en tant qu’opérateur de la mise en œuvre, de la gestion et de l’animation de la salle de consommation liégeoise. Un budget a été prévu afin de permettre une ouverture rapide, probablement à l’automne. Je compte bien solliciter la Région pour qu’elle prenne en charge cette dépense qui relève évidemment de sa compétence.

Ce qui est certain, c’est que nous n’avons jamais été aussi proches du but dans ce dossier. Je m’en réjouis car il s’agit d’un dispositif important – parmi d’autres mais important – dans la lutte contre la toxicomanie et ses effets délétères. 

L’éco-quartier de Coronmeuse

Le Conseil communal a adopté la convention qui va permettre le lancement du chantier de l’Eco-quartier à Coronmeuse. C’est donc un nouveau dossier emblématique qui trouve son aboutissement administratif. Un dossier qui figurait dans le projet de Ville 2012-2022. 

Le cap est donc maintenu !

L’éco-quartier n’est pas un dossier isolé, bien au contraire. Il s’intègre dans un projet d’ensemble pour les quartiers de Coronmeuse, Outremeuse et Bressoux-Droixhe. Dans les faits, il s’agit de redessiner entièrement l’entrée Nord de Liège : renaissance de Bavière, mutation de Bressoux-Droixhe (voir ici et ), création d’un boulevard urbain à la place de l'E25… En tout, ce sont 73 hectares qui vont être réaménagés au bénéfice des Liégeois.

Ainsi, 300 millions d’euros vont être investis sur le site de Coronmeuse, qui restera à 80% public et sera doté de vastes espaces verts. Il comptera 1325 logements (à hautes performances énergétiques), caractérisés par des prix moyens abordables, et dont 10% seront rendus accessibles aux bénéficiaires de revenus moyens.

Par ailleurs, le site sera équipé de nouvelles infrastructures publiques de qualité : rénovation du parc, création d’une piste finlandaise, d’une école, d’une crèche…

Le projet est caractérisé par 5 lignes directrices :

  • la suppression de tout trafic sur le site ;
  • la priorité donnée à la mobilité douce, grâce notamment à une connexion directe au tram ;
  • une attention particulière à l’accessibilité du site via la création de 2 passerelles vers les quartiers avoisinants ; 
  • la garantie d’y développer de vastes espaces publics ; 
  • la rénovation de deux bâtiments emblématiques : l’Equerre et l’ancienne patinoire.

Si vous souhaitez plus de détails sur le futur quartier, je vous invite à consulter cette page

Le projet a été soutenu par l’ensemble des groupes politiques, à l’exception du PTB qui s’est abstenu et de Vega qui a voté contre.

De nouveaux quartiers « zone 30 »

Le Collège était également interrogé sur la qualité de l’air à Liège. L’échevin de l’environnement a rappelé qu’une nouvelle station fixe de mesure de la qualité de l’air doit être placée à l’avenir. Cela permettra d’affiner les mesures sur le territoire Liégeois.

Pour ma part, j’ai rappelé la volonté du collège d’avancer vers une zone de basse émission, qui limiterait l’accès aux véhicules les plus polluants. En outre, j’ai réaffirmé ma volonté de créer un maximum de quartiers « zone 30 ». Nous avons commencé par le Longdoz et Bressoux-Droixhe, et nous allons poursuivre dans cette voie. Il s’agit non seulement d’une question de santé publique mais aussi de sécurité et de qualité du cadre de vie. 

A mon sens, les cœurs de quartier doivent être progressivement apaisés et « rendus » aux habitants… qui sont avant tout des piétons.

Un pas de plus vers la piétonisation de la Place Xavier Neujean

Bonne nouvelle pour les habitants des environs de la place Xavier Neujean. Dans le cadre de la demande de permis pour la rénovation du parking Neujean, le Collège a demandé que l'entrée et la sortie du parking s'effectue uniquement par le boulevard de la Sauvenière. 
La place X. Neujean progresse donc un peu plus vers un cadre sans voiture ! 

Des rues réservées au jeu

Interrogé par Marie-Jeanne Omari, je suis également revenu sur le projet « Rues aux enfants », qui en est actuellement à sa 2e édition. L’objectif est, pendant les vacances scolaires, de créer des espaces apaisés dans les quartiers, plus favorables au jeu et à la vie sociale. 
Partiellement fermées à la circulation (seuls les riverains peuvent y pénétrer et y stationner), ces rues viennent ainsi s’ajouter aux espaces verts et aux  plaines de jeu.

Lors de la conception du dispositif, nous ne voulions pas simplement imposer des restrictions de circulation dans une poignée de rues qui auraient été choisies par nos services. C’est pourquoi, nous avons choisi d’impliquer activement les Comités de quartier. Il s’agit donc réellement d’une démarche participative.

L’appel pour les vacances d’été est actuellement en cours. Si vous souhaitez qu’une rue en particulier soit reprise dans ce dispositif, n’hésitez pas à contacter votre comité de quartier (coordonnées ici) pour en faire la suggestion.

Réponses aux interpellations

 

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