Réponses aux interpellations relatives à la dentisterie de Bavière

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Vous trouverez ci-dessous les interventions de Willy Demeyer et Jean-Pierre Hupkens en réponses aux interpellations des conseillers communaux lors de la séance du 29/01/2018.

Intervention de Willy Demeyer

En matière de sécurité publique, l’action des services communaux et des services de police a toujours été proactive.

Des membres de ce Conseil relayant les craintes des habitants m’ont régulièrement et légitimement interpellé afin de prendre des mesures énergiques pour mettre fin aux dangers.

Tout récemment, à titre d’exemple, un groupe politique n’a pas manqué de dénoncer l’état de dangerosité d’un bâtiment rue Navette.

Malgré des mesures déjà prises, il exige que l’autorité intervienne plus fermement encore pour éradiquer le danger.

Des nombreux conseillers n’ont pas manqué non plus de m’interpeller au sujet d’une mosquée située dans le quartier St Léonard. J’ai, là également, pris mes responsabilités.

Le Conseil ayant toujours considéré que les actions du bourgmestre étaient soumises à une obligation de résultat.

Ces revendications sont légitimes dès lors que ma responsabilité est bien d’assurer la sécurité publique au profit du plus grand nombre.

Il s’agit d’une responsabilité assortie d’un pouvoir important, qui est délégué par la loi. Pouvoir qui n’est pas contesté, puisque vous le sollicitez très régulièrement.

Depuis mon entrée en fonction, je n’ai donc pas manqué d’assumer pleinement cette responsabilité dans l’intérêt de la population exercée avec détermination et dans le strict respect des principes qui encadrent la mission.

Aujourd’hui, sans contester la réalité du danger encouru par la population, certains m’interpellent pour que je ne prenne plus en compte la sécurité de la population – je répondrai en fin d’intervention sur les questions précises de M. Schreuer - mais bien des intérêts plus individuels, voire particuliers.

On estime donc que la responsabilité du bourgmestre en matière de sécurité et de sûreté publiques devrait s’exercer non pas en fonction du dossier mais en fonction des contingences particulières du moment.

On fait aussi la publicité d’une situation qui, finalement, incite l’un ou l’autre à enfreindre l’interdiction d’accès et ainsi, à mettre en danger un certaine nombre de jeunes concitoyennes et concitoyens.

Le respect des mesures prises pour assurer la sécurité ne peut pas être à géométrie variable et individuellement, on ne peut pas considérer qu’on le respecte ou pas.

En me rappelant l’obligation de résultat d’assurer la sécurité publique, vous avez raison. Mais il ne faut pas encourager la population à ne pas respecter les mesures interdisant l’accès du bâtiment.

Pour ma part, je tiens à rappeler que toutes les mesures d’interdiction ont bien été imposées et mises en œuvre tant par le propriétaire que par la Police.

Malgré cela, de nombreuses personnes ne respectent pas cette interdiction et utilisent tous les moyens possibles pour rentrer et se mettent en danger. Elles mettent également en danger la population en général et les intervenants des services de secours, pompiers, policiers, travailleurs des sociétés comme RESA, à l’exemple du récent incendie sur le site.

Ce danger est, par ailleurs, attesté par ces mêmes intervenants. De surcroît, de l’amiante est présente dans ce bâtiment.

C’est donc sur cette base et pour des questions de sûreté publique, que je n’ai eu d’autre choix que d’ordonner au propriétaire la démolition du bâtiment.

J’estime que l’intérêt collectif, plus précisément en ce qui concerne la sûreté et la sécurité publiques, prime sur les intérêts plus particuliers, fussent-ils sympathiques.

Quel est le fondement de la décision ? Contrairement à ce que vous pensez. M. Schreuer, ce n’est pas le règlement sur les bâtisses, c’est l’article 135 § 2 de la loi communale. Le risque est un risque qui touche à la salubrité et à la sécurité, avec une situation qui banalise le danger. En donnant un faux sentiment de sécurité aux jeunes, étudiants, acrobates, toxicomanes se rendent sur les lieux. Les mesures n’ont pas fonctionné, le dossier atteste qu’elles ont été prises tant par le propriétaire que par la police, et depuis la prise en compte de l’ordonnance, on continue à vouloir entrer sur le site. Voilà les raisons pour lesquelles j’ai pris la décision. Et je vais la maintenir.

Intervention de Jean-Pierre Hupkens

Monsieur le Conseiller,

Vous l’avez dit ! Le travail réalisé ces dernières années afin de permettre aux liégeois et aux liégeoises de fréquenter et de pratiquer la culture est important.

L’OPRL, l’Opéra, le Théâtre de Liège, le Curtius, la Boverie ont été rénovés. Des infrastructures plus modestes ont été créées à Glain, Rocourt, Sclessin, Burenville, Bressoux, Chênée, Grivegnée, Droixhe, Jupille, bientôt à Wandre ou à Angleur…, afin de proposer à chaque quartier un support pour un véritable accès à la culture et à chaque fois des équipes soutiennent, stimulent les initiatives citoyennes.

La vie culturelle liégeoise est attestée dans ces divers lieux, ainsi que dans de nombreux autres que la Ville soutient.

Les grandes institutions liégeoises stimulent également l’émergence de formes d’art contemporain : je songe au festival « Pays de danse » ou aux créations de l’OPRL…

En matière d’arts plastiques, que votre interpellation vise plus particulièrement, des efforts significatifs ont été accomplis par notre Ville : les RAVI  ( 85 artistes accueillis), le Prix de la Création, l’Espace Jeunes Artistes à la Boverie, la Boverie elle-même qui ouvre sa programmation à l’art contemporain, le 20 février s’ouvre la BIP et en octobre se tiendra, juste après « En piste » (qui regroupe les galeristes liégeois ainsi que les galeristes invités), la triennale du Design, le chantier du MAD progresse les ateliers du Créahm sortiront de terre à Vivegnis rapidement et nous travaillons en complément au Théâtre de Liège à la création d’un studio de danse…

Enfin, sur le site de Bavière, même la Province de Liège concrétise son projet de pôle culturel et créatif (adopté à l’unanimité des groupes politiques du conseil provincial alors qu’il n’inclut pas la « dentisterie »), 15.000 mètres carrés sur 5 niveaux et qui sera bien plus qu’une bibliothèque puisqu’il s’agira également d’un lieu de création culturelle, l’exploration des possibles.

Pardonnez-moi cette énumération un peu longue et pourtant  non exhaustive, mais il ne faudrait pas qu’en parlant d’un centre d’art contemporain on en oublie le très important dispositif existant à Liège. Ville qui est celle par ailleurs qui conserve le plus gros budget à la culture par habitants.

Ceci dit, allons-nous mettre à l’étude un projet de centre d’art contemporain ? La réponse est oui. Nous le ferons avec l’indispensable concours de la Fédération Wallonie-Bruxelles et en coopération avec la Province elle-même très active comme je l’ai dit dans le secteur.

C’est un nouveau projet de grande ampleur qui nécessitera des moyens importants, tant pour créer l’infrastructure, que pour lui permettre de vivre.

La réflexion est en cours depuis plusieurs mois et quelques hypothèses sont sur la table du Collège, nul doute M. le Conseiller que nous en reparlerons  et que votre expertise sera sollicitée.

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