Discours du 1er Mai à Liège

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Mardi 20 mai 2014

Mes chers camarades,

Je suis ravi de vous voir aussi nombreux à notre rendez-vous annuel du 1er mai, ici, au kiosque à Liège.

Je profite de l’occasion pour saluer tous les militants, les sympathisants qui n’ont pas pu nous rejoindre.

Aux quatre coins de notre arrondissement, ils assurent les préparatifs de pas moins de 30 activités célébrant la fête du Travail.

Comme à notre habitude à la Fédération liégeoise, c’est sous la bannière de l’action commune Parti – Mutualité – Syndicat et JS que se déroulera notre 1er Mai.

C’est pour cela qu’à la tribune, Isabelle, Francis, Pierre, Zoé et Jean-Claude me succéderont.

D’ores et déjà, qu’ils en soient remerciés.

Et mes chers Camarades, incontestablement, notre unité dérange ! Les Socialistes dérangent !

Depuis 6 mois, le Gouvernement des Droites est à l’œuvre.

Et en 6 mois, ils ont réussi à voter des réformes majeures, en opposition flagrante avec leurs promesses électorales.

Ces 2 mensonges s’appellent « saut d’index » et « pension à 67 ans » !

Injustes socialement. Stupide économiquement, ces deux mesures sont des reniements du MR qui, pour arriver au pouvoir à tout prix, n’a pas hésité à épouser les thèses de la droite flamande.

Le PS, Solidaris et la FGTB se sont sentis attaqués non pas pour eux-mêmes mais bien parce-ce que le saut d’index et la pension à 67 ans sont révélateurs d’une chose :

Ce « Gouvernement des diamantaires » a choisi le peuple comme cible !

Tout au long de la campagne électorale, nous avions prédit que si le PS ne devait pas faire partie du Gouvernement Fédéral, les travailleurs paieraient la note.

Malheureusement, après seulement 6 mois, c’est déjà bien le cas.

Quand vous pensez que le saut d’index va faire perdre près de 30.000 € sur la carrière de chaque travailleur, nous sommes en colère !

Et je suis aussi en colère, quand je vois le comportement des quelques élus communistes qui, pour des raisons électoralistes, au lieu de s’en prendre à la droite, ne cessent d’attaquer la grande force politique de gauche que représente le PS.

 

 

Mes chers camarades,

À l’inverse du Fédéral, nous exerçons les responsabilités dans un contexte difficile au Gouvernement wallon, et à la Fédération Wallonie Bruxelles.

Je voudrais saluer particulièrement le travail de Jean-Claude, ainsi que celui de Christophe et d’Isabelle, qui avec Paul Magnette, défendent avec opiniâtreté nos valeurs au quotidien.

Et la différence est là : alors que la Wallonie et la Fédération Wallonie Bruxelles s’attachent à mettre en œuvre des politiques de solidarité et de justice sociale, dans des domaines très concrets pour la population, le Fédéral fait payer deux fois la crise aux « petites gens ».

Comme Président des Fédérations socialistes wallonnes, avec Jean-Claude, j’invite le Gouvernement Wallon à poursuivre l’affirmation d’un projet wallon mobilisateur.

 

 

Chers camarades,

Sous l’égide d’Elio Di Rupo, le parti a décidé de lancer une vaste réflexion interne avec ses militants et tous les progressistes.

Notre objectif est de confronter nos valeurs à la réalité du monde d’aujourd’hui et de demain.

La Fédération liégeoise se mobilise depuis de nombreux mois déjà et contribuera de manière significative à cette réflexion en profondeur.

Comment faire triompher l’écoute, le respect et la solidarité dans un monde où les populismes et les extrémismes sont banalisés ?

Comment réformer en profondeur le projet européen qui doit plus tôt donner de l’espoir aux 500 millions d’hommes et de femmes qu’il concerne ?

Comment permettre à chaque citoyen d’accéder aux soins, à l’éducation, à la culture et à l’emploi pour vivre libre parce qu’émancipé ?

Ces questions sont essentielles et je vous invite à livrer votre sentiment.

Ainsi, vous contribuerez à régénérer le projet socialiste qui demeure la plus féconde des utopies.

Et puis je voudrais lancer un appel à chacune des USC, à chacune des sections de notre Fédération.

Le socialisme a toujours été internationaliste.

Notre combat, c’est l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs du monde entier.

Aujourd’hui, le « capitalisme globalisé » est à l’œuvre.

Contre l’exploitation mondialisée, nous devons avancer la solidarité partagée.

C’est la raison pour laquelle j’invite chaque USC et chaque section à prendre contact avec Solidarité socialiste, notre organisation de coopération internationale, pour parrainer un projet.

Cela permettra à des populations en difficultés de voir leur vie concrètement améliorée grâce à une action de solidarité.

Car la solidarité, ça ne s’énonce pas, ça se pratique.

 

Chers amis, je vais conclure.

Le projet socialiste est simple : nous estimons que chacun a le même droit au bonheur.

Pour cela, il faut mettre en place des politiques sociales, réguler l’économie et assurer l’éducation.

Aujourd’hui, les forces mondiales de la finance et de l’ultra-libéralisme – relayées chez nous par le Gouvernement Fédéral de diamantaires - sont à l’œuvre pour nous empêcher d’agir de manière solidaire.

Contre la droite de l’argent, une seule voie est possible : créer un rapport de force basé sur le nombre.

Plus nous serons nombreux, plus nous pourrons contraindre les capitalistes de tout poil à respecter le peuple, c'est-à-dire nous, chers camarades !

Forts et unis, avec la mutualité, avec le syndicat, nous sommes en mesure de bâtir des lendemains qui chantent !

Forts et unis, derrière nos Ministres, nos Députés, nos Bourgmestres, nous pourrons demain, gagner de nouveaux combats sociaux pour notre jeunesse.

Alors oui, camarades, veillons à ne pas nous disperser et à concentrer notre énergie vers notre unique combat, celui de l’égalité et du respect.

Willy Demeyer,

Président de la Fédération Liégeoise du PS

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