Présentation des citoyens d'honneur 2018

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Mardi 14 août 2018

Chaque année, je me réjouis de voir fleurir autant de talent, de génie, d’intelligence, de savoir-faire dans des domaines si différents.

Mesdames et Messieurs les lauréats,  

Vous possédez toutes et tous des parcours très différents, mais vous avez un point commun : la passion, l’envie, la persévérance. Merci à vous d’incarner Liège avec ces qualités.

Je tiens à vous dire une chose : ce moment que nous allons vous réserver n’est pas qu’un simple moment protocolaire.  Nous le voulons bien sûr à l’image de l’esprit liégeois : humain et convivial. Mais il s’agit aussi d’un moment de rencontre, de reconnaissance et d’échange qui, je l’espère, pourra nourrir vos projets, nos projets futurs.

Car au fil des années se constitue une communauté des citoyens d’honneur, dont la richesse est le brassage des personnalités aux origines, aux modes de pensées et aux compétences très diverses.  A l’image de Liège.

Merci déjà à toutes et tous de faire rayonner la Ville de Liège de la plus belle façon et d’être, en 2018, les visages de la Cité.

Martine de Michele – « Les Fils de Hasard, Espérance et Bonne Fortune » 

Pour démarrer cette cérémonie, nous avons un thème qui s’y prête bien, un thème qui est la base de tout : nos origines, nos racines.   Savoir d’où on vient pour expliquer où l’on va, la personnalité que nous allons accueillir en a fait le point de départ de sa création. 

Née à Ougrée,  elle ressent très tôt un amour pour le théâtre. Et c’est au club de pétanque « Le Bon Accueil Serésien » fondé par son papa, qu’avec un groupe d’amis elle crée ses premiers spectacles. Pour l’anecdote, son papa leur avait construit une scène rétractable qu’ils utiliseront pendant quelques années. 

Passionnée par le domaine, elle décide de se former à l’Académie Grétry et ensuite au Conservatoire.

Diplômée en 1996, ses racines italo-belges l’inspirent. Les projets s’enchaînent avec ce dénominateur commun : parler de l’identité et de la diversité. 
Elle le fera  toujours avec l’intelligence des grands, fuyant la prétention, les aspects moralisateurs ou revendicateurs. 

C’est le cas encore avec sa dernière création. Un spectacle qui s’intitule : « Les Fils de Hasard, Espérance et Bonne Fortune ». Hasard, Espérance et Bonne fortune étant les noms de trois charbonnages liégeois qui ont marqué notre histoire.  

Ces trois noms avaient déjà constitué le titre d’un spectacle mis en scène par Francis D’Ostuni  en 1996 au Théâtre de la Renaissance à Seraing. 
Un spectacle qui relate l’histoire de dizaine de milliers d’hommes arrivés en Belgique, suite aux « accords charbons » il y a 72 ans. Dans ces charbonnages aux noms prometteurs, on y échangeait des « bras » italiens contre du charbon.

Ce pacte allait provoquer d’importants flux migratoires, à savoir des milliers de personnes prêtent à tenter « l’aventure » dans les mines en Belgique.
Un spectacle fort et marquant qu’elle décide de reprendre et de retravailler de manière différente. Avec ce spectacle, elle réalise un exploit : le théâtre entre dans une autre dimension. Elle recrée un monde avec des souvenirs, des récits, des chants,… c’est bouleversant !

Merci à vous de nous remémorer avec tant de subtilités ce chapitre de notre histoire. Il nous oblige à nous pencher sur notre présent car il est un reflet interpellant des événements liés aux migrations dont l’Europe est témoin aujourd’hui.

En 2016 comme en 2017, votre spectacle s’est joué à guichet fermé. A ce jour, plus de 10.000 personnes ont passé la porte du Manège de la caserne Fonck.

Donnons-nous rendez-vous en novembre 2018 puisqu’une nouvelle série de représentations sont programmées comptant déjà de très nombreuses préventes.

N’oublions jamais d’où nous venons, n’oubliez jamais la scène rétractable de votre papa, qui a permis à votre passion de se déployer.
J’appelle à mes coté pour l’élever au rang de « Citoyenne d’honneur de la Ville de Liège » : Madame Martine de Michele.

Michel DEFOURNY – Professeur ULiege

La personne que j’appellerai bientôt à me rejoindre est à l’initiative de l’inscription des Archives du Père Castor au Registre « Mémoire du Monde »  de l’Unesco. 

Cet acte exceptionnel a pu offrir à la littérature de jeunesse et à l’album pour enfants un statut culturel international à part entière. 

Docteur en sciences et littératures orientales de l’université de Liège, il y enseigne l’ « Histoire des religions de l’Inde ancienne et moderne », « Littérature pour la jeunesse » et « problématique de la BD ».  

Il aime à répéter qu’il est passé du mythe au conte, et du conte à l’album pour enfants.

Ses publications sont nombreuses et multiples, tout comme les distinctions qu’il a déjà reçues, dont notamment le Prix Ex-Libris en Belgique (publications journalistiques) et le Prix Charles Perrault (publications scientifiques).

Ses collaborations sont plurielles et diverses. Du Dictionnaire du Livre de jeunesse à la direction de colloques internationaux, de la conception en tant que commissaire de diverses expositions à l’enseignement,… tout cela et plus, font la richesse du parcours de cet homme.

Ce caractère touche-à-tout a sans doute poussé cet intellectuel à associer les actions de terrain à la réflexion. Il a notamment contribué à introduire la lecture pour les enfants en bas-âge en Communauté française, à une époque où cela paraissait insensé ! 

Il est d’ailleurs, l’auteur d’une phrase largement reprise « Le bébé a besoin de lait, de caresses et d’histoires ».

Ses implications sont innombrables : Il a présidé plus de 12 ans la Commission de présélection du Prix Bernard Versele, est membre du comité de rédaction de la Revue des Livres pour Enfants, des Cahiers Robinson, de la revue Strenae… 

Il préside l’association A.Li.Se (Association Lire, S’exprimer-Bruxelles), l’asbl Ateliers du Texte et de l’Image, l’Association des Amis du Père Castor, l’asbl Théâtre du Tilleul et la liste se poursuit longuement.

Et pour Liège, outre son engagement enthousiasmant dans la Cité Ardente et au-delà, il a offert un fonds de plus de 60.000 titres ! Ce don a permis de créer le Centre de Littérature de jeunesse de la Ville de Liège, adossé à la Bibliothèque Ulysse Capitaine. 

L’asbl « les Ateliers du texte et de l’image » valorise ce fonds et assure d’une part la promotion de la lecture chez les enfants et les jeunes, et, d’autre part, soutient la création des auteurs et illustrateurs de nos régions.

Vous l’aurez compris, son engagement est complété par une générosité d’utilité publique.

J’appelle auprès de moi, M. Michel Defourny, pour lui remettre la distinction de « Citoyen d’honneur ».

Lily Portugaels

Liège ne serait pas Liège sans les femmes. Celles qui l’ont aimée, défendue, promotionnée.

Lily incarne une part de notre histoire récente, un esprit liégeois (affirmé il va sans dire) qui a largement contribué à faire rayonner notre Cité. C’est d’ailleurs à la Cité que cette rousse flamboyante entrera en « journalisme » comme d’autres entrent en religion.

Passionnée de musique, diplômée de l’Académie Grétry, cette future grande plume liégeoise débutera comme critique musicale. Elle ne fait pas qu’écrire puisque son interprétation de l’Ave Maria de Gounot dans l’église de Chokier a marqué les esprits par sa justesse et sa profondeur.

Très vite, Lily (je connais maintenant son véritable prénom), intègre la Gazette de Liège et se laisse emporter dans le tourbillon de la vie liégeoise. 

D’un jour à l’autre, avec un talent sans pareil, elle affute sa plume dans les rubriques judiciaires, politiques, économiques de la Gazette dont, quelques années plus tard, elle dirigera la rédaction avec l’autorité de celles et ceux qui aiment former les jeunes générations.

Elle deviendra ainsi la première femme à être admise dans la rédaction de la Libre Belgique. 

Il y a quelques jours, c’est Francis Van de Woestyne, aujourd’hui Editorialiste pour le même journal qui me racontait ses souvenirs liégeois aux côtés de Lily. 

Pour nombre de ses anciens collaborateurs, elle représente bien souvent le mentor. 

La Maison de la Presse constitua également l’un de ses points d’attention. Elle y défendit, vigoureusement parfois, le statut de journaliste professionnel et la sacro-sainte carte de presse.

Car Lily, c’est une référence au Pays de Liège ! Elle a un avis sur tout, connaît le Tout-Liège et même ses rares détracteurs l’ont toujours respectée. 
Sa passion de l’info ne l’a jamais lâchée et quand elle tenait un sujet, il ne fallait pas s’aviser d’essayer de la mener en bateau. Sinon sa fureur pouvait être ardente !

Cette probité, cette indépendance (y compris au sein de son propre journal) lui ont valu de nombreuses amitiés dans les sphères culturelles, économiques et politiques.

Elle utilisera cette reconnaissance pour défendre, avec d’autres, les intérêts de Liège au-delà de la Cité ardente. 

Avec André Cools, Jean-Pierre Grafé, Jean Gol, Louis de Spirlet ou Jean Gandois, elle défendra les intérêts du Pays de Liège notamment vis-à-vis de Bruxelles.

Ecrivaine prolifique, Lily sera également biographe de 2 Gouverneurs (Pierre Clerdent et Paul Bolland), rédactrice de nombreux ouvrages dédiés au Patrimoine où sa complicité avec Charles Mahaux permettra une mise en images à la hauteur de ses textes. 

« Liège ardente et turbulente » qui sera réédité à de nombreuses reprises, a longtemps constitué le cadeau de référence du service du Protocole pour nos hôtes de marque.

Elle ne pouvait évidemment passer à côté de Georges Sim et de ses scoops, l’année Simenon ou des vies de châteaux en pays de Meuse.
Elle qui voue une véritable passion à sa maison, manoir du bord de Meuse où avec Dony elle a élevé ses deux fils, Pierre et Vincent, y accueille aujourd’hui ses petits-enfants et son tout récent arrière-petit-fils.

J’appelle auprès de moi pour lui décerner le titre de « Citoyenne d’honneur de la Ville de Liège » Madame Lily Portugaels.

Thierry MICHEL – Les enfants du hasard – Festival FIPA

Celui que je vais évoquer maintenant est un chercheur de vérité, un passeur de réalité grâce à son art, le cinéma. Réalisateur belge, il est essentiellement cinéaste de documentaires politiques et sociétaux.
Il travaille pour une institution liégeoise cinématographique, « Les films de la passerelle » où il collabore avec la productrice Christine Pireaux que je salue chaleureusement.

Artiste engagé, il s’intéresse très tôt au bassin minier et sidérurgique de son enfance. Ce milieu va l’inspirer au point de réaliser ses premiers films documentaires à ce sujet. 

Alternant des documentaires et des fictions, son audace va jusqu’à tourner dans une prison pour son film « Hôtel Particulier », sur l’univers carcéral.
Vous l’aurez compris, c’est un homme audacieux… mais pas seulement.  Grand défenseur des droits humains, il pose des actes non seulement par le biais du choix de ses films, mais aussi quand l’occasion lui est donnée. 

Comme Président du jury du festival des Journées Cinématographiques de Carthage à Tunis, il a, par exemple,  créé la surprise en récompensant un film plaidoyer en faveur du droit à l’homosexualité et ce, malgré des cris d’intolérance entendus quelques heures plus tôt dans la rue…

Réalisateur brillant et engagé, nous ne sommes pas étonnés de la liste interminable des prix nationaux (plusieurs Magritte) et internationaux qu’il a reçu (notamment le prix spécial du Jury du festival international du film panafricain à Cannes pour son documentaire «  Moïse Katumbi, Foot, Business et Politique ») et le grand prix du festival international du Film des Droits de l’homme en 2012 pour son long métrage « L’affaire Chebeya, un crime d’Etat ? »).

Nombre de ses films et documentaires ont bouleversé notre manière de percevoir le monde qui nous entoure. Si je vous dis « L’homme qui répare les femmes : la Colère d’Hippocrate », « Hiver 60 : ressortie anniversaire » et … « Les enfants du Hasard » pour lequel il a été récompensé il y a peu de temps au festival de Biarritz, cela ne peut que vous évoquer un souvenir précis.

Son parcours a fait l’objet d’un film « L’homme de sable, le cinéma de Thierry Michel » afin de mettre en exergue son cinéma qui réussit à nous donner les clefs, avec intelligence, pour distinguer le faux du vrai et ce, du Brésil à l’Iran en passant par la Wallonie et l’Afrique. 

Pour clore ma présentation trop succincte de « l’homme de sable », je ne peux que le citer : «  Les clés sont les mêmes, ici ou là-bas. Les distances avec l’autre s’abolissent. L’homme est le même partout, les pulsions de vie et de mort s’affrontent de façon identique. Et je n’ai pas fini de chercher ».

J’appelle auprès de moi ce chercheur de vérité, M. Thierry Michel, afin de lui décerner le titre de « Citoyen d’honneur » de la Ville de Liège.

Bénédicte et Eric Michaux – «  Une gaufrette saperlipopette »

Ceux qui circulent régulièrement en plein cœur de Liège, à deux pas de la place du Marché, rue des Mineurs, le savent, une partie du trottoir est régulièrement occupée par des gourmands… et des gourmands patients, car ils font la file pour entrer dans un commerce pas comme les autres.
Effluves de cannelle, de levure, de chocolat,… ils veulent tous entrer chez « Une gaufrette saperlipopette ». C’est une boutique magique du centre-ville car si cet établissement ne fait qu’une trentaine de m2, il a la particularité de faire apparaitre chaque jour des montagnes de crêpes, de chouquettes, de gaufres, de cannelés, de muffins, de madeleines et d’autres délices dont ils ont le secret.  

Des produits qui sont fabriqués avec des ingrédients naturels, selon des recettes anciennes et cuits sur place.

Les deux magiciens à l’œuvre dans la boutique sont Bénédicte et Eric Michaux. Ces deux-là ont des pouvoirs : si vous regardez la vitrine, vous serez immédiatement envoutés, si vous y goutez… vous êtes carrément perdus, vous y reviendrez à chaque fois. 

Je suis réellement très fier de compter au sein du commerce liégeois une telle enseigne. Tout d’abord parce qu’elle est l’œuvre de passionnés aux mains d’or. 

Ils représentent ceux qui défendent et perpétuent des traditions gastronomiques, qui travaillent avec des produits frais et sains selon des méthodes humaines.

Ces traditions, vous les faites aussi rayonner en dehors de nos frontières.  

On peut voir, devant votre enseigne, de nombreux visiteurs étrangers attendre patiemment leur tour afin d’emporter ces délices si particuliers. 
Permettez-moi de vous féliciter pour cela aussi. Vous donnez une saveur sucrée au mot Liège au Japon, en Australie, au Danemark, en Russie,… autant de nationalités que vous avez déjà accueillies au sein de votre enseigne.

Chez vous, chaque client compte.  Pour patienter, vous proposez à vos clients une chouquette, vous informez sur vos produits et vous prenez le temps !

Vous savez d’ailleurs qu’en dessous de notre logo de la Ville, il est inscrit « Liège, une Ville, un esprit ».  Et l’esprit liégeois, c’est sans doute aussi celui que nous trouvons chez vous : le sens de l’accueil, la positivité, l’authenticité.

Toutes ces raisons font que j’invite Madame et Monsieur Michaux à me rejoindre afin de les faire « Citoyens d’honneur » de la Ville de Liège.

Liesbet Geris - Professeure de recherche Francqui

L’intelligence artificielle, les modèles numériques, le big data… Voici quelques-uns des outils qui sont à disposition de notre prochaine personnalité.  
A l’évocation de ces termes, peut-être vous attendez-vous à voir appeler le patron liégeois d’une startup de la silicon valley… Un nouveau concurrent de Google ou d’Amazone, qui serait issu de notre belle principauté. Pas du tout.

Liesbet Geris est ingénieure, en effet, mais elle travaille dans le domaine médical, au sein du GIGA (Grappe Interdisciplinaire de Géonoprotéomique Appliquée) de l’Université de Liège. 

Spécialisée dans le génie tissulaire, cette branche de la médecine qui vise à remplacer ou régénérer des tissus au moyen d’implants artificiels vivants, elle fait partie des chercheuses et chercheurs qui révolutionnent la médecine par l’apport des technologies du numérique.

Les modèles qu’elle contribue à développer permettent de réaliser des recherches et des examens cliniques dits « in silico ».  Un néologisme construit en opposition aux termes plus connus in vivo et in vitro, et qui fait référence au silicium qui compose nos ordinateurs. Dit plus simplement, elle met au service de la médecine des outils qui permettent de simuler les réactions du corps humains aux variations de différents paramètres, choisis par les équipes de chercheurs ou de cliniciens.

Vérifier l’efficacité du nouveau design d’un pacemaker, comprendre le processus de régénération des os, réaliser une première batterie de tests pour de nouveaux médicaments sans avoir recours au testing sur des êtres humains… Voici quelques exemples de ce que permet l’approche « in silico ». Le potentiel de ce mariage entre la médecine et les sciences de l’ingénieur est énorme.

Directrice du Virtual Physiological Human Institute, un institut européen dédié à la médecine in silico, Liesbet Geris se trouve ainsi au cœur du développement de ce secteur de recherche, et contribue grandement à l’amélioration des interactions entre les pouvoirs publics, le monde scientifique et celui de l’industrie.  

Détentrice d’un consolidator grants, une prestigieuse bourse européenne destinée à soutenir le développement de ses recherches ; distinguée du titre de Professeur de recherche par la fondation Francqui, Liesbet Geris fait partie de ces académiques qui contribuent largement au rayonnement de l’Université de Liège et au développement d’une recherche de très haut niveau. 

Pour toutes ces raisons, j’ai le plaisir de l’appeler à mes côtés pour lui remettre le titre de « Citoyenne d’honneur » de la Ville de Liège.

Guy Lemaire - RTBF

A moins que vous n’ayez vécu sur une planète éloignée ces 50 dernières années, notre prochain distingué a, au choix : guidé vos week-ends de tourisme, accompagné vos informations, vos choix de restaurant, vos lectures, vos pièces de théâtre voir vos études si vous avez étudié la communication.

En entrée, je dirais qu’il a démarré sa carrière professionnelle à la RTBF alors qu’il était encore très jeune. Il y évoluera, dans de nombreuses fonctions, notamment aux côtés de Jean-Marie Peterkenne et de Mamine Pirotte.

Pour le plat : je dirais 34 ans de Télétourisme, émission phare de la maison qui sera également diffusée à l’étranger à travers TV5 Monde. Sans conteste, un record à battre. Liège fut bien sûr l’un de ses menus préférés avec pas moins de 200 reportages consacrés à notre Cité.
Il y a peu de restaurants ou de lieux de loisirs qui n’aient un bon souvenir de son passage et des retombées que suscitaient invariablement sa chronique dans le Vlan-Spectacle.

Pour le dessert, je dirais une dose de bonne humeur et quelques « pitreries théâtrales » à l’Arlequin bien sûr mais aussi au Gymnase ou sur le petit écran.

En addition, je dirais un couteau suisse de la Radio Télévision Belge Francophone dont les talents sont aussi nombreux que les lames de l’outil : journaliste, présentateur, producteur, auteur, acteur, chroniqueur, il est infatigable !

Car, outre Télétourisme, notre lauréat a été à la manoeuvre de bien d’autres émissions dont La clef des champs, Jardins et Loisirs, Escapade Gourmande, Gourmandises, Autovision, Tour de chance…. et j’en oublie.

Communicateur hors pair, il a su partager ses coups de cœur, ses passions, son enthousiasme avec son sourire et sa voix à nulle autre pareille.
Primé à de nombreuses reprises (prix du journalisme de la Communauté française, prix folklore de la Province, prix jeune talent, …), il est particulièrement fier d’avoir reçu un jour le « prix de la pensée wallonne ».

Toujours très actif, il met aujourd’hui ses contacts à profit pour soutenir des causes qui lui tiennent à cœur : les enfants malades, le relais pour la vie, le patrimoine,…

Homme de communication, homme de défi, homme de cœur, il est un amoureux de Liège. J’appelle auprès de moi pour lui décerner le titre de « Citoyen d’honneur de la Ville de Liège » Monsieur Guy Lemaire.

Vinciane Pirenne - Professeur au Collège de France

La métropole liégeoise est indissociable de son Université.

C’est l’un des lieux où nombre d’entre nous ont développé, au sein d’une Université complète et publique, ce fameux état d’esprit que l’on nous loue ou que l’on nous envie.

Incubateur de nombreuses et diverses personnalités qui façonnent notre société, à Liège où à l’étranger, notre Université permet à de brillants étudiants, chercheurs, professeurs d’accomplir de grands projets.

Mieux comprendre les événements du passé pour mieux appréhender les réalités de notre monde est l’un des enjeux auxquels s’attache notre prochaine personnalité, brillante historienne depuis un moment déjà.

Directrice de recherche au Fonds de la Recherche Scientifique (FNRS), elle a enseigné pendant près de 15 ans à l’Université de Liège, tout en dirigeant l’unité de recherche « Histoire et anthropologie des religions ». 

Vinciane Pirenne-Delforge est depuis la rentrée académique 2017 Professeur au prestigieux Collège de France.

Tout au long de sa carrière, elle s’est attachée, comme elle l’expliquait dans sa leçon inaugurale, à comprendre comment les mécanismes du polythéisme dans l’Antiquité grecque ont permis, à l’époque, la représentation d’un monde complexe.

L’étude de cette période de l’histoire, qui permet de  réfléchir aux diverses manières de mieux aborder la « religion des autres », est un sujet qui résonne aujourd’hui dans l’actualité et dans notre manière de concevoir le vivre-ensemble, dans ce monde globalisé qui n’a jamais semblé aussi divisé.

Mais Liège ne serait pas Liège sans quelques beaux souvenirs de guindaille.

Ayant été quelque peu aiguillé par ses anciens camarades de promo, ils ont tous été marqué par votre escapade en moto à la mer du nord, après une virée en ville, avec l’un de vos condisciples.

Une histoire qui a connu un bel épilogue puisque vous avez construit une vie de famille épanouissante. 

Je ne pourrai clôturer mon allocution sans vous demander si vous n’avez pas un lien de parenté avec l’historien Henri Pirenne ? Même pas quelques globules ?

En tous cas, s’il était toujours des nôtres, je suis sûr qu’il serait extrêmement fier qu’on lui demande si Vinciane Pirenne a un lien de parenté avec lui.
J’appelle auprès de moi pour lui décerner le titre de « Citoyenne d’honneur de la Ville de Liège » Madame Vinciane Pirenne-Delforge.

Claude Gaier – Coordinateur du Projet curtius - Liège Patrimoine

Il est maintenant temps de convoquer parmi nous le fracas des armes et le chuchotement de la plume. La personne que nous nous apprêtons à distinguer les a en effet magnifiquement conjugués tout au long de sa carrière.

Avec près de cinq cents références à son actif, c'est une œuvre pléthorique qu’il nous a léguée, dont une partie importante concerne l’histoire militaire de notre Principauté. 

Par la qualité de son travail d'historien, Claude Gaier a ainsi réussi le tour de force d'éclairer l'histoire européenne à partir d'un matériau liégeois dont il a su mettre en lumière les nombreux enseignements.

Spécialiste reconnu de l'histoire militaire, de l'armement et des fortifications mais aussi de l'histoire industrielle et des techniques, il a été amené à faire valoir ses talents en de nombreux cercles. 

Ainsi, il a présidé l'Association internationale des musées et collections d'armes et d'histoire militaire entre 1993 et 2002. Il est également le Président-fondateur de « Patrimoine industriel Wallonie-Bruxelles » et fut membre du Comité scientifique du Musée Royal de l'Armée.

Collaborateur scientifique de l’Université de Liège, Claude Gaier est aussi un ancien membre de notre administration. 

D’abord Directeur du Musée d'armes de Liège, l’un de ses … « faits d’arme » les plus notables au sein de notre institution a été d’accompagner la création du Grand Curtius, en tant que coordinateur scientifique entre 1995 et 2009.

Cet attachement aux collections liégeoises est loin de s’être rompu depuis, malgré un départ en retraite en 2009, puisqu’il est encore aujourd’hui vice-président de l'ASBL « Les Amis du Musée d'Armes de Liège » et Secrétaire de l'ASBL « Les Musées de Liège ».

Profondément ancré dans sa cité, Claude Gaier devient en 1981 le Secrétaire général de l'association « Le Grand Liège ».  Une fonction qu’il occupera pendant 28 ans et qui l’amena à œuvrer, d’une autre façon, au rayonnement de la Métropole Liégeoise.

Par son travail opiniâtre et ce sens du détail si cher à l’historien, Claude Gaier a ainsi largement contribué non seulement à la connaissance que nous avons de nous-même, mais aussi à notre notoriété, à notre mise en valeur et à notre développement.

Pour toutes ces raisons, je l’invite à me rejoindre pour le faire « Citoyen d’honneur de la Ville de Liège ».

Madame Ninette Vertessen-Buntinx – Présidente de la SRPA 

A présent, permettez-moi de vous présenter une grande dame même si elle se définit comme étant « haute comme trois pommes ».  Liégeoise depuis toujours (elle a seulement 84 ans) elle est une éternelle amoureuse des animaux. 

Née à l’époque des chiens de charrettes, elle ne pouvait s’empêcher d’être touchée et révoltée par les conditions de vie de ceux-ci. Enfant, elle leur offrait déjà du réconfort. 

Arrivée à l’âge adulte, il était plus qu’évident pour elle de donner de son temps à la cause animale. C’est là que commence son bénévolat à la Société Royale Protectrice des Animaux. Vite, elle s’est rendue compte que l’argent était un moyen nécessaire pour répondre aux besoins vitaux de ces créatures sans défense.

Ni une, ni deux, elle mettra toute son énergie pour récolter des dons : collectes, braderies, expositions, … rien n’est de trop pour « SES protégés ».
Dans les années 60, elle entame son parcours au sein de l’institution  jusqu’à ce que le 26 mars 1995, jour de son anniversaire, le CA et l’AG la choisissent à l’unanimité pour assurer la présidence de la SRPA.

Durant son long parcours bénévole, beaucoup de projets ont été concrétisés : construction d’abris pour chiens et pour chats, naissance d’un service « ambulance » (jour et nuit), transformations et agrandissement au chenil de Liège, stérilisation des chats adoptables et des chats errants, installation d’une centrale d’épuration et j’en passe !

L’amour et le respect que la présidente de la SRPA porte aux animaux ont grandi avec elle, tout comme les services offert par l’institution depuis 95 ans de présence officielle et de 125 années d’actions sur le terrain !

Cette femme admirable et persévérante est d’une humilité sans égale… Elle aime à dire que les personnes faisant partie, de près ou de loin, de la SRPA forment une chaîne dont chaque maillon est nécessaire. 

Une chaîne nécessaire composée de 3 refuges, 35 collaborateurs et la présence inestimable de 180 bénévoles. 

D’ailleurs, cette mise à l’honneur de la Présidente est également celle de toute l’institution. Merci à toutes et à tous pour ce noble engagement. Cette merveilleuse chaîne de solidarité vit essentiellement grâce à des dons privés gérés avec bienveillance par la Présidente.

J’appelle auprès de moi, Mme Ninette Vertessen-Buntinx, pour lui remettre la distinction de « Citoyenne d’honneur ». 

Arthur BODSON - Recteur de l'ULiège - Président du concours de piano de Liège

Celui que je vais maintenant mettre à l’honneur est une personnalité emblématique de notre paysage académique, politique et culturel liégeois mais aussi belge et étranger.

Docteur en Philologie classique de l’Université de Liège, Professeur ordinaire en charge des cours de philologie latine, Recteur de l’Université de Liège de 1985 à 1997, Président du FNRS durant trois ans puis Président du Conseil des Recteurs des Universités francophones, il sera aussi vice-président de l’Aupelf, l’association des universités francophones. C’est dire s’il a marqué de son empreinte le monde universitaire !

Parallèlement à cette carrière académique, il a également exercé de hautes fonctions au sein de plusieurs cabinets ministériels, à l’époque où l’Enseignement s’appelait encore Éducation nationale. 

Avec Michel Tromont d’abord, puis André Bertouille. Dans les années 90, c’est le Ministre Ancion qui fera appel à lui, pour la préparation d’un rapport sur le devenir des universités francophones.

Conseiller communal de la Ville de Liège de 2000 à 2006, il a également exercé plusieurs responsabilités importantes au sein de différentes institutions liégeoises, et notamment dans le secteur médical. Administrateur du CHR de la Citadelle ainsi que Président, puis vice-président, du Conseil d’administration du CHU de Liège. 

Dans un autre registre, il succéda également à Hervé Hasquin en tant qu’administrateur-délégué du Centre Jean Gol.
Une facette moins connue de sa personnalité est peut-être celle du mélomane. Il a pourtant été Président du concours de piano de Liège et a grandement contribué au développement de cet événement qui met en avant les jeunes pianistes de notre pays.  

Sous sa présidence, le concours a véritablement été pérennisé et a progressivement gagné l’aura qui est aujourd’hui la sienne.  Ainsi, depuis 20 ans, tous les Belges qui se sont illustrés au Concours Reine Elisabeth ont été auparavant des lauréats du Concours de Liège.

Probablement doit-on voir dans cette implication au sein d’un concours dédié aux jeunes talents, une manifestation supplémentaire de ce goût prononcé pour l’élévation de notre jeunesse, qui constitue finalement le fil rouge de sa carrière et de ses engagements.

Mais il n’est pas que cela, notre lauréat.

Il est aussi résolument opiniâtre, avec le verbe haut et fort qu’il a toujours su manier avec aisance pour défendre farouchement ses prises de position.

Les travées des auditoires universitaires ou celles de la Violette résonnent encore de ses interventions fortes, vives, construites et toujours teintées d’un humour qui, si vous étiez un novice, aurait eu le don de vous déstabiliser.

Vous l’aurez compris, c’est une personnalité liégeoise importante et attachante que nous nous apprêtons à honorer. Une personnalité qui est mue par un moteur : celui de la passion et de l’intelligence, de la force, de la sagesse et de l’amour de la beauté.

J’appelle auprès de moi pour lui remettre la distinction de « Citoyen d’honneur » Monsieur Arthur BODSON.

Madame Laurie COLSON – Magritte du meilleur décor 

Liège regorge de personnalités artistiques. Aujourd’hui, je vais vous parler de l’une de celles-ci. 

Diplômée en photographie d’Art à l’Institut des Beaux- Arts de Saint-Luc à Liège, sa passion de la narration et de la création d’univers l’amène à découvrir le monde des plateaux de cinéma.

Elle s’y investit, apprend le métier de décoratrice, notamment avec Bouli Lanners, auprès duquel elle fera ses classes.

Il y a quelques mois, cette Liégeoise reçoit le Prix Magritte du meilleur décor pour le film GRAVE de Julia Ducournau. 

L’ambiance et les décors qu’elle réalise pour ce long métrage  ont une esthétique très marquée, très rouge, le tout très maîtrisé avec une succession de plans où l’on devine l’œil de la photographe derrière la décoratrice.

D’ailleurs, il n’y a pas que la décoratrice qui est liégeoise dans ce film français ! En réalité, il a été en grande partie tourné en Belgique, et plus particulièrement sur le site de l’Institut vétérinaire de Liège au Sart-Tilman. Ce qui nous vaut une vision très particulière du site.

Artiste aux multiples dimensions, Laurie Colson a différentes cordes à son arc. Cette décoratrice de renommée est également auteure et réalisatrice de plusieurs projets courts expérimentaux  et de fiction.  Son art peut être décrit comme philosophique. Elle  développe avec subtilité un univers visuel sur différents thèmes tels que la gémellité, le double, le transgenre. 

Autrement dit, son univers questionne sur un sujet d’actualité : l’identité et ses frontières. 

Cette thématique la mènera à co-signer son premier long-métrage documentaire en 2016 « Guru, une famille hijra », qui pose un regard intime sur le 3eme genre de l’Inde.  Elle traite le sujet avec une grande humanité et beaucoup d’émotion. 

Cette artiste complète mène donc depuis plus de 15 ans une carrière d’auteur-réalisatrice et de chef décoratrice sur des longs métrages de cinéma tant en Belgique qu’à l’étranger.

Voici une liste non exhaustive de sa contribution à l’industrie cinématographique en tant que chef décoratrice : « For a happy life », « Cavale », « Madame Hyde », « La dame dans l’auto », « Une place sur terre », « Ugly Jenny », « Le cours des choses », et tant d’autres.
Quoi de mieux que d’utiliser vos propres termes, Madame, afin  d’exprimer votre passion, je cite : « C’est dans la rencontre avec l’autre, que ce soit avec les réalisateurs avec qui je travaille comme chef déco ou les personnages de mes propres projets de film que je trouve la richesse de voyager à travers l’univers des autres et le mien. Le monde est vaste et les rencontres inépuisables ».

Pour toutes ces créations déjà réalisées et encore à venir, j’appelle auprès de moi Madame Laurie Colson, afin de lui décerner le titre de « Citoyenne d’honneur de la Ville de Liège ».  

Christian Jonet – Ceinture Aliment-Terre Liegeoise

Celui que nous allons accueillir maintenant est un homme qui a déjà connu plusieurs vies. Né en 1973 d’une maman « femme au foyer » et d’un papa employé dans l’industrie, il entame ses études en administration des affaires à l’ULiège.  

Là, un cours l’a particulièrement marqué : celui de Jacques Defourny sur l’économie sociale. Ayant finalement choisi de basculer vers « sciences –po »,  il consacre son mémoire aux relations entre les pouvoirs publics locaux et le secteur associatif dans le domaine de la formation et de la réinsertion socio-professionnelle.

Les pièces du puzzle, sans que notre lauréat ne le sache vraiment, se mettaient déjà en place.

Un peu par hasard, sa carrière professionnelle le mène pendant 8 ans dans l’industrie, comme son papa, pour y exercer la fonction de cadre logistico-commercial.  Mais, au fond de lui, notre lauréat ne trouvait pas le sens qu’il voulait donner à sa vie professionnelle. 

Ce sens, il va le découvrir lors d’un voyage à travers l’Amérique Latine au cours d’une année sabbatique. Collaboration avec des ONG, découvertes d’autres réalités, besoin d’authenticité, le cadre d’entreprise donne sa démission.

Il saisit une opportunité à son retour à Liège : il devient coordinateur de l’ASBL du centre liégeois du Beau-Mur à Grivegnée. Là, il commence à s’intéresser à la thématique de l’alimentation et de la souveraineté alimentaire.

De poste en poste, de coordination en coordination, il  montre un grand talent, une grande maîtrise pour fédérer les forces vives et canaliser l’énergie collective vers les bons combats.

Ceux qui vont changer profondément la société, ceux qui vont modifier réellement les comportements.

Et il comprit très tôt, que pour développer le projet de Ceinture  Aliment-Terre Liégeoise, il devait agir dans le cadre d’une vision globale et en partenariat avec les pouvoirs publics. C’est ainsi que notre lauréat et la Ville, et plus largement la Métropole au sein de la Conférence des Bourgmestres, sommes entrés en contact pour mettre en place un véritable plan commun de création d’une filière alimentaire locale et durable, qui depuis lors sert de modèle dans d’autres régions. 

Il s’agit là d’inscrire Liège dans un processus global de transition.

Le circuit-court, ce n’est pas une mode.  C’est une manière de changer en profondeur notre rapport au travail, à l’aménagement du territoire, à l’environnement.

En fait, c’est préparer un avenir où l’humain retrouve véritablement droit de cité.  Et en cela, les responsables associatifs de la ceinture Aliment-Terre et les responsables des pouvoirs publics liégeois se sont accordés.

Avec Rob Hopkins, le porte-parole du mouvement international des villes en transition, notre lauréat a en plus une grande faculté : celle de faire partager ses convictions au plus grand nombre sans jamais tomber dans le propos réducteur ou le manichéisme.

Les premières réalisations sont déjà à l’œuvre grâce à ce partenariat fécond : un marché « court-circuit » place Xavier Neujean, des magasins de coopératives liégeoises (en Neuvice notamment) présents à Liège, une mise à disposition de parcelles communales pour favoriser le développement de projets d’agriculture urbaine.

La route est encore longue, mais le chemin déjà parcouru est prometteur et l’intention, la direction, le sens de l’engagement est claire.

Et comme il le dit lui-même, ce projet global de création d’une filière alimentaire, c’est celui d’une génération.

Et c’est aussi celui qui vous donne, cher Christian JONET, le sens que vous cherchiez à travers votre activité professionnelle.

J’appelle auprès de moi Christian JONET pour lui remettre la distinction de « Citoyen d’honneur ».

Manon Lepomme - meilleur spectacle d’humour au Festival d’Avignon

A Liège, on rit, de tout, de tous, tout le temps. Tout est dans la manière de le faire…

Pour cela, nous pouvons compter sur un vivier de jeunes talents, auteurs, comédiens, humoristes, qui n’ont bien sûr pas leur langue dans leur poche et développent une plume acérée.

Dans la jeune génération, il est une Pomme qui n’est pas tombée loin de l’arbre à succès. 

Celle que ses parents ont encouragée vers les sciences politiques plutôt que l’art de la parole, a déjà vécu plusieurs vies. Distraite, elle est peut-être la seule Liégeoise qui a réussi à se casser le pied (le même) deux fois la même année ! 

Dont une avant de partir pour Avignon. Distribuant ses tracts en chaise roulante sous 40°, cela a payé, on n’a parlé que d’elle (et ce n’était pas cette année).

Mais non, elle n’ira pas chez le Psy !

Car tout va bien pour Manon Lepomme.  Depuis 2 ans et demi, elle vit de et pour son art, sévit sur scène et une fois par semaine elle nous apporte même un café serré dès le matin.

Malgré le rythme, elle reste exigeante et perfectionniste. Sachant s’entourer des bonnes personnes pour l’accompagner à travers ses différents projets. Auréolée de son tout récent titre de meilleur spectacle d’humour au Festival d’Avignon, Manon va sans doute en profiter pour crier encore plus fort et être encore plus caustique.

J’en ai d’ailleurs fais les frais récemment lorsque je suis allé voir son spectacle au Trocadéro. 

Pris à partie devant une salle entière, à me demander si j’avais payé ma place, si je venais parce-que l’on est en année électorale, m’invitant à protéger le site de la Chartreuse, j’avoue que là, je ne suis pas peu fier, de l’avoir finalement attirée à l’Hôtel de Ville, pour lui décerner cette distinction, qu’elle a accepté !

Il faut dire que Manon Lepomme est capable de vendre des places de son spectacle à ses voisins de table au restaurant.
Car le resto, elle aime ça ! Véritable épicurienne, elle adore les bonnes tables, les bons produits, bio bien sûr et elle ne pourra jamais se passer de bons fromages.

Une autre de ses caractéristiques, mais vous allez vous en rendre compte par vous-même, c’est qu’elle a la voix qui porte. 

Il paraît d’ailleurs qu’on lui dit souvent « Parle moins fort, tout le monde entend ce que tu dis ». 

Sans doute un élément subsistant de son ancienne vie de prof d’anglais. Bref, c’est l’histoire d’une jeune femme bourrée de talent qui désormais pourra ajouter le titre de « Citoyenne d’honneur de la Ville de Liège » à son palmarès naissant mais déjà bien fourni. 

J’appelle donc auprès de moi Manon Lepomme, pour la faire Citoyenne d'Honneur de la Ville de Liège.
 

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