Compte-rendu du Conseil communal du 25 novembre 2019

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Lundi 25 novembre 2019

Le Conseil communal s’est ouvert sur une minute de silence, afin de marquer la solidarité et l’engagement de Liège dans la lutte contre les violences faites aux femmes.

Depuis le début de l’année, 22 féminicides ont été commis sur le territoire national. C’est une réalité que nous ne pouvons accepter. Je vous invite à consulter ce billet pour en apprendre plus sur les actions entreprises par la Ville de Liège pour lutter contre ce triste fait de société.

Après ce sujet grave, nous avons entendu les interpellations des Conseillers. Vous trouverez en bas de page les réponses que j'ai adressées à celles qui m'étaient destinées.

Projet immobilier à Cointe – aucune décision n’a encore été prise

Nous sommes également revenus sur l’avenir du projet contesté de Cointe. La présentation du projet par le promoteur, qui a eu lieu le 12 novembre, a été largement chahutée, ce qui a nui à la sérénité des débats. Je l’ai déploré car il est inadmissible que des insultes soient proférées à l’égard de celles et ceux qui animent et modèrent la réunion.

Je tiens d'emblée à préciser la Ville de Liège n'a encore pris aucune décision dans ce dossier.

Revenons sur les faits : à l'heure actuelle, le terrain en question est une propriété privée. Il n'appartient donc pas à la Ville. Il est constructible selon le plan réglementaire en vigueur à cet endroit, et ce depuis de nombreuses années. La société Général Construction veut y développer une centaine de logements.

La Ville n'est pas en mesure de l'empêcher de déposer une proposition. Cela ne veut pas dire qu'elle la soutient, c'est important de le souligner. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que des projets sont déposés à cet endroit.

Cela dit, au vu de l'ampleur de de la demande, celle-ci est soumise obligatoirement à l'élaboration d'une étude d'incidences sur l'environnement préalablement à l'introduction de toute demande de permis. C'est la loi qui prévoit cette procédure.

Dans le cadre de l'élaboration de cette étude d'incidences, une réunion d'information préalable du public doit se tenir. Elle s’est tenue le 12 novembre. Et si Madame Yerna a présidé cette réunion, c’est tout simplement parce qu’il s’agit d’une obligation qui revient au Collège mais il s'agit bien d’une première information du public au sens large.

A ce stade, on ne peut pas encore présumer des conclusions de l'étude d'incidences sur l'environnement ni moins encore de la position du Collège sur la future demande de permis qui devra également être analysée en fonction des objectifs que la Ville s'est fixée.

Cela étant dit, le rachat de la parcelle par la Ville n’est pas à l’ordre du jour. La stratégie du Collège, via le plan pep’s, est de cibler prioritairement les quartiers qui sont dépourvus d’espaces verts publics. Les contraintes budgétaires qui sont les nôtres imposent en effet des choix.

Je le répète : aucune décision n'a encore été prise par le Collège communal, qui se prononcera une fois qu'il sera en possession de tous les éléments.

Observatoire de Cointe - un pas dans la bonne direction !

Le Conseil communal a rendu un avis favorable sur la proposition de classement de l’observatoire de Cointe.

C’est un peu technique mais le Ministre du Patrimoine propose de classer comme ensemble architectural l'ancien Institut d'astrophysique de l'Université de Liège, de classer comme monument certaines parties de l'Institut et d'établir une zone de protection.

Il s'agit donc bien ici de conserver les valeurs patrimoniales essentielles de cet ensemble.

Je ne peux que me réjouir de cette avancée. En effet, l'état de l'Observatoire de Cointe - propriété de la Région wallonne - ne cesse d'inquiéter les citoyens liégeois (et au-delà) qu'il s'agisse d'amoureux de patrimoine et/ou tout simplement de passionnés de leur ville, de l'histoire de son Université et de son prestige scientifique.

La Ville sera attentive et jouera son rôle de facilitateur dans l’élaboration d’un projet (encore à définir) pour la réaffectation de l'ensemble mais également afin que des mesures de protection soient prises le plus rapidement possible.

 

Des mesures en faveur de la santé pour toutes et tous

Interrogé par le conseiller PS Grégory BENVEGNA, j’ai pu revenir sur l’action mentée par l’ASBL Liège Ville Santé, présidée par Fouad CHAMAS, qui a été chargée par la Ville de la mise en œuvre de la politique du Collège en la matière.

Notamment, l’ASBL à tous les citoyens la possibilité de faire gratuitement des tests et des dépistages. Elle intervient en parallèle auprès des autorités pour lutter contre des problématiques de Santé publique comme la tuberculose, le cancer, la démence…

Pour répondre à sa mission d’éducation permanente, elle cible également le jeune public.

Dans les écoles, tous réseaux et tous milieux confondus, elle propose des animations sur la nutrition et l’alimentation saine ainsi que des formations notamment sur les premiers secours. Sans oublier, les déjeuners équilibrés et les produits frais de qualités offerts aux enfants et aux parents.

Quant aux citoyens précarisés, Liège Ville Santé met à leurs dispositions des permanences hebdomadaires pendant lesquelles ils reçoivent un accompagnement global avant d’être orientés vers les secteurs associatifs et médicaux adaptés à leurs difficultés.

L’ASBL offre des vaccins contre la grippe à diverses associations d’aide aux personnes précarisées et intervient dans l’achat de produits et de médicaments à destination, par exemple, de l’Abri de jour.

Dossier Enodia : le Conseil confirme la position ferme de la Ville, annoncée par le Collège

Le conseil a ensuite été amené à examiner 2 motions déposées par les groupes PTB et Vert Ardent demandant à la Ville de se porter partie civile dans le dossier « Nethys / Enodia ».

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la séquence fut houleuse… les partis d’opposition essayant tous de tirer la couverture vers eux pour essayer d’avoir de la visibilité dans ce dossier très médiatisé.

Pour bien comprendre : le collège communal avait rappelé, vendredi dernier, toute sa détermination pour que la justice se saisisse du dossier et détermine si les sommes perçues par les anciens administrateurs de Nethys (on parle de 18 millions d’euros !!!) étaient légales ou non.

Le Collège avait entendu un exposé de l’Echevine Julie FERNANDEZ FERNANDEZ, qui préside depuis peu le conseil d’administration d’Enodia. Pour rappel, Enodia est l’intercommunale qui chapeaute tout le groupe.

Il est ressorti de ce rapport que le dossier est très complexe, et que différents avis juridiques sont attendus pour le jeudi 28 novembre prochain. Avis juridique qui doivent éclairer sur les actes qui ont été posés : si nous sommes tous d’accord pour dire qu’ils sont immoraux et que les sommes sont choquantes, il faut encore analyser si des illégalités ont été commises et, si c’est le cas, quel est le meilleur moyen pour les récupérer.

Il s’agit là d’une position de bon sens : quand on veut intenter une action contre quelqu’un, on a intérêt à bien choisir ses moyens d’attaque sous peine de ne rien obtenir de la part du juge.

C’est d’ailleurs la position prise par la Province de Liège, actionnaire majoritaire d’Enodia : attendre le 28 pour avoir tous les éléments et, sur cette base, agir.

Le Collège estimait donc prématuré de prendre une décision ce lundi 25, trois jours avant le 28.

Face à cette position de raison, l’opposition (ou en tout cas une partie de celle-ci), n’avait qu’un mot à la bouche : se constituer « partie civile », sans trop bien savoir ce que cela signifie. En effet, il leur fallait un terme simple, facilement compréhensible par le grand public. Le seul but était bien la communication.  

Face aux débats qui se complexifiaient, le CDH demanda une interruption de séance, afin de permettre aux 7 groupes du conseil de discuter et d’essayer d’arriver un à texte de compromis.

A la reprise, un texte était proposé et invitait le collège « à agir en justice pour y défendre les intérêts de la Ville de Liège dans tout ce qui concerne l'octroi d'indemnités ou autres avantages aux membres de l'ancienne équipe de direction d'Enodia/Nethys ou d'autres filiales du groupe ».

De la sorte, on conciliait les demandes de la majorité et de l’opposition : la ville est d’accord d’agir, mais sans s’enfermer dans une procédure particulière. La décision finale étant renvoyée au conseil du mois de décembre.

Le groupe « Vert ardent », qui avait proposé cette phrase, laissait donc tomber sa demande de constitution de partie civile, ayant bien compris la nuance.

Au moment de soumettre le texte de compromis au vote, le PTB, qui n’était là que pour obtenir son trophée et qui avait déjà préparé sa communication, refusa de voter ce texte et demanda à la présidente de soumettre son texte initial au vote (texte qui, comme je l’ai dit, prévoyait simplement la constitution de partie civile).  Il fut évidemment rejeté, puisque les groupes s’étaient entendus pour ne travailler que sur un seul texte.

La motion de compromis fut adoptée par les groupes PS, MR, Vert Ardent, CDH et Défi.

Ce débat a permis de constater, une fois de plus, que le PTB n’est pas là pour défendre les intérêts de la Ville et de ses contribuables, mais bien pour faire du bruit et exploiter les dossiers pour sa propre promotion. Je l’ai dit en séance : que ferons-nous demain si, après avoir pris la voie de la constitution de partie civile dans l’urgence, sans avis juridique, la Ville est déboutée de l’affaire ?

 

Le conseil communal s’est terminé vers 23h30.

La prochaine séance aura lieu les 16, 17 et 18 décembre et abordera les budgets 2020. Ce sera donc un rendez-vous très important.

Réponse aux interpellations

Ma réponse à l'interpellation de Monsieur Louis Maraite et Madame Audrey Neuprez au sujet de la sécurité de la route du Condroz.

Ma réponse à l'interpellation de Monsieur Fabrice Dreze et Madame Diana Nicolic au sujet des mesures d'encadrement pour l'implantation des bars à chichas.

Ma réponse à l'interpellation de Madame Clotuche au sujet de la sécurisation du Ravel Liers-Rocourt-Ans.

Ma réponse à l'interpellation de Monsieur Benjamin Bodson au sujet des missions officielles effectuées par les membres du Collège, du Conseil ou d l'Administration à l'étranger dans l'exercice de leurs fonctions.

Ma réponse à l'interpellation de Monsieur Benvegna au sujet de Liège - Ville Santé versus Précarité.

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