Compte-rendu du Conseil communal du 26.03.2018

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Mardi 27 mars 2018

184 dossiers figuraient à l’ordre du jour de ce troisième Conseil communal de l’année. Comme chaque mois, vous trouverez en bas de page les réponses que j'ai adressé aux interpellations des Conseillers. 

Le tram progresse vers Liège !

Un acte supplémentaire a été posé hier en faveur du tram, puisque la Ville vient d’acquérir une parcelle place Louis de Geer, qui doit permettre d’accueillir le dépôt et organiser la requalification du site de Bressoux-Droixhe.

Dans quelques mois, la Région Wallonne procèdera à la désignation du consortium qui sera chargé du chantier et les choses sérieuses pourront commencer. En attendant, le Collège veille à ce que tout soit prêt pour démarrer dans de bonnes conditions dès le feu vert de la Région.

Pour les personnes intéressées, Alstom, l’un des deux concurrents en lice, a présenté il y a peu le Citadis X05, le tram qui sera proposé pour équiper la ville de Liège.

Une nouvelle école à Grivegnée

La pédagogie Freinet connait un engouement toujours grandissant… tout comme l’enseignement communal Liégeois ! C’est pourquoi le collège a décidé d’ouvrir une nouvelle école fondamentale pour faire face à la demande. 

Cette implantation supplémentaire portera le nom d’Ecole fondamentale du Beau-Mur, et sera située dans la rue éponyme située à Grivegnée-bas. Elle ouvrira au 1er septembre 2018 et a déjà enregistré à ce jour 44 préinscriptions en maternelle (plus 10 en cours d’année) et 32 en primaire.

Face à un tel enthousiasme, un nouveau bâtiment sera construit à l’arrière, côté rue Soubre, pour pouvoir à terme organiser dans les meilleures conditions tout le cycle de l’enseignement fondamentale, de la classe d’accueil à la 6ème primaire.

Si vous êtes vous-même intéressé, n’hésitez pas à contacter la direction. C’est l’actuel directeur de l’EFC Laveu II, Olivier De Bal, qui prend en charge les préinscriptions au 0471/212.173.

Non à la privatisation de Belfius !

Sur proposition du groupe PS, le conseil communal de Liège s'est prononcé contre la privatisation de la banque Belfius et a demandé aux responsables du groupe de revenir sur leur décision de fermer l’agence bancaire située rue Saint-Gilles.

Il est vital que les banques restent des services de proximité : accessibles aux liégeois, et réceptifs aux réalités des communes. Or, cela ne sera possible qu’avec un secteur bancaire public fort. C’est d’ailleurs le choix qu’ont posé de nombreux pays voisins tels que l’Allemagne, le Luxembourg ou la Suisse.

Cette fois, le groupe MR n’a pas voté avec les 5 autres groupes !

Retrouvez le texte complet de la motion ici.

Confirmation par le Conseil communal de l’ordonnance « grand froid » 

Chaque année, le plan grand froid permet de mettre près de 100 lits à disposition des plus démunis : 82 places réparties dans les 4 abris (Abri de nuit de Liège, Thermos, Abri supplétif à la caserne et abri de nuit de Seraing), ainsi que 6 lits d'urgence et 10 lits froids morbides. A cela, s’ajoute encore la possibilité de réquisitionner des chambres d’hôtel.

Toutes ces mesures visent à s’assurer que personne ne soit contraint de passer une nuit dehors contre son gré, en particulier lorsque les conditions hivernales font peser un risque immédiat sur la santé des plus précarisés. 

Le 27 février dernier, confronté à un épisode de froid particulièrement sévère, j’ai signé une ordonnance permettant à la Police de faire exercice de la contrainte pour amener toute personne qui serait manifestement en danger par des températures extrêmes à accepter l’aide qui lui est proposée par les travailleurs sociaux et à rejoindre un abri de nuit.

Hier soir, cette ordonnance a été confirmée par le Conseil communal, comme l’exige la loi.

Je tiens à souligner qu’il ne s’agissait pas d’une mesure isolée 20 lits supplémentaires ont été ouverts concomitamment à la signature de l’ordonnance, dont la moitié a effectivement été utilisée, portant l’offre d’hébergement totale à 120 lits au plus fort de la période de froid morbide (avec possibilité d’accueillir les chiens).

Par ailleurs, l’outil a manifestement porté ses fruits puisqu’aucune arrestation n’est intervenue mais que 10 personnes ont accepté de rejoindre les places d’accueil grâce au caractère « persuasif » de l’ordonnance.

Indemnités doublées pour les commerçants !

Conscient des difficultés rencontrées par les commerçants lors de certains chantiers, le Collège a décidé de doubler les indemnités qui leur sont octroyées dans de telles circonstances. La mesure existait déjà depuis décembre 2011 mais se révélait trop souvent insuffisante.

Le principe est de verser aux commerces de détail et aux établissements HORECA situés dans une portion de voirie concernée par un chantier de travaux publics mené par la Ville, une indemnité journalière.

Dès aujourd’hui, cette indemnité passe de 25 à 50€ par jour d’ouverture. Ces indemnités peuvent être réclamées à partir du 8ème jour d’inaccessibilité, pour un montant maximum de 2.000 € par année civile.

J’invite tous les commerçants concernés à prendre contact avec le Bureau du Commerce (commerce [at] liege.be) qui ne manquera pas de leur fournir toutes les informations nécessaires.

Explosion de la rue Gretry

Interrogé par la conseillère Nathalie Frisée au sujet de l’explosion qui a eu lieu rue Gretry, le samedi 3 mars, j’ai eu l’occasion de remercier l’ensemble des protagonistes pour leur collaboration efficace : Pompiers, Police, Services médicaux d’urgence, Ville de Liège, CPAS, TEC, Croix rouge mais aussi les entreprises réquisitionnées (démolition, stabilisation, expertise,…).

En effet, en très peu de temps, les secours se sont déployés sur les lieux et un périmètre d’exclusion a été mis en place par les services de police. Au-delà des dégâts matériels, le bilan humain de cet événement s’élève à deux blessés, dont les jours ne sont pas en danger.

Les habitants de l’immeuble touché par l’explosion, ainsi que ceux de quelques bâtiments alentours, ont été pris en charge par le CPAS et relogés en attendant que leur habitation soit à nouveau déclarée accessible.  C’est désormais le cas pour tous les immeubles sauf un.

Actuellement, des travaux se poursuivent dans l’immeuble effondré.

Pollution de l’air : pas d’hypocrisie

3 interpellations étaient déposées par les groupes Ecolo, PTB et MR sur la qualité de l’air et les mesures à prendre, suite à une étude menée par Greenpeace.

J’ai d’emblée tenu à mettre les points sur les « i » et à m’opposer à la tentative de récupération politique faite de cette étude.

Si celle-ci a été réalisée à l’échelle du pays, c’est qu’il y a une raison : la qualité de l’air, par définition, ne s’arrête pas aux frontières communales.

S’il existe l’ISSEP et l’AWAC (agence W de l’air et du climat), c’est n’est pas anodin non plus !

Quant aux transports en commun, le matériel roulant est géré par la Wallonie via le TEC. Mais puisque j’ai senti une volonté des groupes d’aller vers un renouvellement du parc, je proposerai une motion au prochain conseil communal pour exiger du TEC le remplacement intégral de tous les bus diesel par des bus hybrides dans les 5 ans à venir !

Quant au P+R et au tram, là aussi, je ne peux que pousser de toute mes forces ce dossier pour qu’il avance au niveau régional, et je me réjouis que ce soit le cas !

C’est pourtant via les P+R et le transport en commun que la décongestion peut se faire. Au contraire, l’installation d’un périmètre d’interdiction autour des écoles ne fera qu’aggraver les problèmes de mobilité, surtout avec la densité qui est la nôtre.

Est-ce pour autant que le Collège se dédouane de ses responsabilités ? Evidemment que non : doublement du piétonnier, développement du vélo, voitures partagées, signalétique dynamique des parkings, plantation d’arbres, zone basse émission… sont autant d’actions que nous menons en faveur d’une autre mobilité, et pour l’environnement !

Jupille : RJ Drink acquiert des bâtiments supplémentaires

Le conseil communal a acté la vente d’un ancien bâtiment de la Ville, rue de Liège 98, à la brasserie RJ Drink à Jupille, au terme d’une procédure de vente publique.  La brasserie est voisine du bien et s’est montrée intéressée pour conforter sa présence dans le quartier.

Perturbateurs endocriniens : j’y suis bien opposé !

En fin de séance, les débats ont été animés suite à la demande du groupe VEGA de soumettre en urgence une motion relative aux perturbateurs endocriniens.

Je tiens ici à remettre les choses au point : nous avons un règlement (adopté par les conseillers eux-mêmes) qui prévoit un délai minimum de 5 jours avant le conseil pour pouvoir déposer une motion. Ce délai doit permettre à chacun de prendre connaissance des textes et de voir s’il accepte de les voter ou s’il souhaite y apporter des amendements. Il arrive fréquemment que des motions soient reportées au mois suivant lorsqu’elles sont déposées hors délais.

C’était d’ailleurs le cas ce lundi pour 2 autres projets de motions.

Si un conseiller souhaite malgré tout déposer un texte en dehors de ce délais, il faut alors que le conseil soit d’accord de le traiter en urgence (avec un vote de 2/3 des membres du conseil). Et très logiquement, si le conseil est d’accord sur l’urgence, c’est pour voter la motion, pas pour la renvoyer dans une commission.

Le texte de départ déposé lundi par VEGA ne parvenait pas à rallier 2/3 des voix nécessaire au traitement en urgence. C’est ce qui ressortait de la réunion des chefs de groupes préalable au conseil.

Pendant la séance, le groupe CDH a proposé un amendement qui rendait l’urgence acceptable, même si (et c’est très particulier) il était acquis que le texte serait renvoyé en commission. Il s’agit en effet d’un sujet important qui ne peut être voté en quelques minutes.

Mais le groupe MR s’est dit surpris car il n’avait pas connaissance de ce nouveau texte ! VEGA n’avait en effet pas pris soin d’informer le MR de l’amendement envoyé par le CDH, alors qu’il avait informé les autres groupes.

Je ne défends pas le MR, mais je peux et dois comprendre (en tant que Président du Conseil) leur mécontentement face à cette attitude.

J’ai donc demandé à ce qu’on poursuive l’examen de l’ordre du jour afin que le MR prenne connaissance des nouveaux textes.

Ensuite, nous sommes revenus sur le dossier et j’ai donc logiquement donné la parole aux 5 autres groupes pour qu’ils votent sur l’urgence. Il eut été absurde de donner la parole à VEGA à ce moment-là, car il ne fait aucun doute que le conseiller était d’accord avec lui-même sur l’urgence de traiter son texte !

Tous les groupes ont marqué leur accord sur l’urgence de prendre la motion en considération, mais sans la voter pour avoir le temps de la retravailler.

Une fois le vote acquis, j’ai donné la parole à M. SCHREUER pour lui demander d’exposer la motion sur le fond.

Et celui-ci a alors voulu revenir sur le débat relatif à l’urgence ! Cette attitude a passablement énervé l’assemblée, qui avait déjà dérogé aux procédures classiques pour permettre à VEGA de déposer son texte.

Dans de telles conditions, et puisqu’il était acquis qu’il n’y aurait pas de vote ce lundi soir, j’ai mis fin au débat et renvoyé le texte en commission.

Je suis très déçu par l’attitude de VEGA, qui aurait dû mettre fin à la polémique au lieu de la raviver. Car in fine, le fond du dossier n’a pas été abordé. N’était-ce pas cela l’objectif ?

Quoi qu’il en soit, ce dossier important reviendra bientôt à l’ordre du jour du conseil.

Réponses aux interpellations.

 

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